Trois cas de résiliation sont à distinguer : la résiliation sans faute (I), la résiliation pour faute (II) et la résiliation du fait de circonstances particulières (III ). La résiliation d’un contrat peut être le fait d’une décision unilatérale prise par la personne publique. Il peut intervenir lorsque le cocontractant commet une faute, en cas de force majeure, de plein droit ou encore si, le cas nous concernant ici, un motif d’intérêt général le justifie.
Traditionnellement, le cocontractant privé d’un contrat administratif ne dispose d’aucun pouvoir de résiliation de celui-ci : non seulement tout pouvoir de résiliation unilatérale lui échappe, mais il ne peut même pas interrompre l’exécution du contrat en cas de manquements de la personne publique à ses propres obligations contractuelles. La jurisprudence reconnaît toutefois qu’une partie à un contrat peut le résilier unilatéralement, à ses risques et périls, en cas de faute grave de la part de l’autre partie.
Il appartiendra alors au juge qui serait saisi d’apprécier si la faute invoquée était suffisamment grave pour permettre la résiliation. A défaut, la responsabilité de l’auteur de la résiliation pourrait être engagée pour rupture fautive. L’administration peut également résilier le contrat en dehors de toute faute du cocontractant.
Encore une fois, une telle résiliation doit être justifiée par un but d’intérêt général. Ce n’est qu’en cas de force majeure ou de résiliation pour faute, c’est-à-dire une rupture motivée par l’inexécution fautive par une partie de ses obligations, qu’il peut exister une dispense de préavis, comme le précise l’article L. En revanche, la résiliation pour faute du titulaire relève du pouvoir de sanction de l’administration et n’implique aucune indemnisation.
En cas de résiliation simple, le titulaire est simplement dégagé de ses obligations. Elle peut être "simple" ou "aux frais et risques du titulaire". La résiliation aux frais et risques fait quant à elle subir au titulaire défaillant le surcoût engendré par la passation d’un marché de substitution conclu pour achever les prestations du.
C’est d’ailleurs ce principe que rappelle l’arrêt commenté : « considérant qu’en vertu des règles générales applicables aux contrats administratifs, la. Si la résiliation est annulée, l’administration est tenue d’en reprendre l’exécution. Dans le cas contraire, le titulaire résilié pourra être indemnisé si l’administration a commis une faute.
Le Code de la commande publique traite de trois cas de résiliation du contrat : le cas de modifications irrégulières du contrat initial, le cas de condamnation par la Cour de Justice de l’Union européenne en raison d’un manquement grave aux obligations prévues par le droit européen et le cas dans lequel le titulaire se trouve placé, en cours d’exécution, dans l’un des cas d’interdiction de soumissionner. Dans de nombreux cas, une lettre de résiliation est nécessaire pour interrompre des contrats commerciaux.
Voici un modèle de lettre de résiliation gratuit à télécharger. Pour résilier le contrat de mandat à la suite de la faute commise par le mandataire, il faut lui envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception.
Il reste que ce droit de résilier le contrat unilatéralement pour faute est subordonné à la démonstration de la commission d’une faute grave: le juge administratif exerce un contrôle de qualification juridique sur l’appréciation portée sur le point de savoir si le titulaire d’un marché public a commis une faute suffisamment grave pour justifier, en l’absence de clause contractuelle prévue à cet effet, la résiliation du marché à ses torts exclusifs. S’agissant de la résiliation contractuelle, lorsque celle-ci intervient en dehors de toute faute de sa part, le cocontractant de l’Administration a droit, sauf stipulation contraire, à la réparation intégrale du préjudice qu’il subit, ce qui comprend non seulement la perte subie mais aussi le gain manqué.
Un droit à indemnisation qui peut être étendu si l’irrégularité résulte d’une faute de l’administration. Après une telle résiliation unilatéralement décidée pour irrégularité par la personne publique, le cocontractant peut prétendre, sur un terrain quasi-contractuel et pour la période postérieure à la date d’effet de la résiliation, au remboursement de celles de ses dépenses qui ont été utiles à la collectivité envers laquelle il s’était engagé.
Toutefois, le juge ne peut annuler la décision de résiliation que si l’entreprise a expressément demandé la reprise des relations contractuelles. En l’absence d’une telle demande, le juge administratif ne pourra que l’indemniser. En l’espèce, une société avait unilatéralement résilié son contrat au motif de la défection d’un sous-traitant causée par les retards.
Ainsi, le droit de l’administration à la résiliation unilatérale d’un contrat administratif à durée indéterminée tend à se confondre avec celui pour motif d’intérêt général. Cependant, la plupart des contrats administratifs spéciaux (DSP, BEA, marchés publics,…), notamment en vertu d’impératifs concurrentiels, doivent être conclus à durée déterminée, à peine de nullité.
Sur l’articulation entre la résolution du contrat pour faute et la rupture brutale de relation établie Cass. La résiliation pour faute entraîne généralement la passation d’un marché de remplacement aux frais et risques du précédent titulaire, mais il est possible de prévoir contractuellement d’y déroger en prévoyant une résiliation simple lorsque le titulaire est insolvable.
Ce pouvoir de résiliation unilatérale. Parallélisme des formes oblig, il peut être décidé d’indemniser des résiliations plus généreusement certaines résiliations. Ainsi en est-il de la résiliation pour motif d’intérêt général d’un. La résiliation, même pour faute d’une délégation de service public, peut entraîner le versement d’une indemnité au titulaire.
Au préalable, pensez à vérifier les conditions du contrat que vous avez souscrit afin de respecter les conditions prévues. En cas de faute de l’une des parties, il est aussi possible de procéder à une résiliation unilatérale. Dans ce second cas qui est une des. Dans le cas d’un contrat de prestation de service à durée indéterminée, les parties ont normalement prévu une clause de résiliation anticipée fixant précisément les modalités de fin de contrat.
On voit bien que la résiliation unilatérale est solidement ancrée dans les principes du dt administratif : selon G. Quoiqu’il en soit, vous voilà dans l’obligation de résilier votre contrat en cours. Et, une fois n’est pas coutume, il vous faudra apporter à votre assureur, avec votre lettre de résiliation, la preuve de votre adhésion forcée à votre nouvelle mutuelle obligatoire.
La faute doit être suffisamment grave pour dispenser de préavis Résumé: résilier sans préavis est risqué, même en présence d’une faute Un contrat est résilié sans préavis pour faute lourde, ce que les juges rejettent. Une relation commerciale établie a existé entre les parties depuis la signature du premier contrat, ans auparavant.
Le dernier contrat a été résilié sans préavis et ans avant son terme. Le contrat a été renouvelé. La victime de la rupture brutale. Sachez que des frais peuvent aussi vous être imposés.
Quelles sont les conséquences de la résiliation pour faute ? Lorsque le cocontractant de l’administration commet une faute dans le cadre d’un marché public de travaux, ce dernier est résilié aux torts exclusifs du cocontractant fautif. Cette résiliation unilatérale du marché entraîne néanmoins un coût conséquent pour l’ancien titulaire du marché qui doit assumer la charge du marché de substitution.
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