lundi 27 avril 2020

Modification unilatérale du contrat sanction

On parle aussi de clause de sauvegarde. Cette notion de modification unilatérale des conditions d’un contrat devra se conjuguer avec le principe de la force obligatoire des conventions, lui-même conjugué avec la liberté de contracter.


Un défaut à ce niveau pourra conduire à l’annulation de la modification unilatérale apportée ou plutôt à l’annulation complète du contrat. Par ailleurs, pour les contrats ayant le caractère de contrat administratif, l’administration peut toujours recourir à son pouvoir de modification unilatérale, dégagé jurisprudentiellement et inscrit désormais aux articles L. Les sanction sont pécuniaires (pénalités de retard) ou coercitives (mise en régie des travaux publics par exemple afin d’obtenir l’exécution du contrat aux frais du cocontractant ). L’administration peut également résilier le contrat.


Le régime des contrats administratifs illustre parfaitement la seconde de ces deux hypothèses : profondément inégalitaire, il octroie à l’administration des pouvoirs de direction et de contrôle, de sanction ou, encore, de résiliation unilatérale. Même si la modification du contrat de travail est décidée à titre de sanction disciplinaire, le salarié peut la refuser.


L’employeur peut-il modifier le contrat de travail ? Le pouvoir de modification. La reconnaissance du pouvoir de modification unilatérale.


On comprend dès lors que la modification du contrat de travail ne peut être exécutée qu’à condition qu’elle respecte les droits des salariés et qu’elle ne dénature pas le contrat de travail en touchant à ses clauses essentielles. Ce dernier point relève du principe que le contrat de travail a été approuvé par les deux parties, et que la modification de celui-ci de manière unilatérale le rendrait vicié. Contrat unilatéral : conditions de formation.


Cependant, il demeure des cas où les parties peuvent avoir. Principe : le pouvoir de l’employeur d’imposer une modification des fonctions du salarié.


En principe, l’employeur peut modifier unilatéralement l’activité d’un salarié tant que cette modification n’a pas de conséquences ni sur sa qualification professionnelle (celle inscrite dans son contrat de travail) ni sur sa rémunération. Si le contrat de prestation de services est à durée indéterminée, donc sans terme précis : chaque partie a la possibilité de demander la rupture du contrat unilatéralement.


Les conditions de cette rupture unilatérale doivent être fixées pour éviter certains abus. Ainsi, le recours au juge, en cas de résolution unilatérale du contrat, est toujours ouvert au débiteur. Pour que la modification unilatérale par le fournisseur ne soit pas abusive, elle suppose la réunion de conditions.


Pour le contrat à durée indéterminée, tout projet de modification doit être notifié au client au moins un mois avant l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions. La modification du contrat doit donc être distinguée de la modification des conditions de travail. Les nécessités de la vie économique amènent en effet souvent les parties à introduire des clauses de modification unilatérale dans leurs contrats.


Une première contribution analyse, sous l’angle du droit des obligations, la validité et les limites des clauses de modification unilatérale, les exigences de leur mise en œuvre et les sanctions d’une modification unilatérale non autorisée. L’encadrement des modifications en cours d’exécution ne constitue pas une nouveauté.


Ainsi, « à partir de la fin du XIX e siècle, la jurisprudence a encadré le pouvoir de modification unilatérale de l’Administration, afin de protéger son cocontractant » (H. Hœpffner, Droit des contrats administratifs, préc., p. 391).


Les changements ne proviennent donc pas de l’existence de limites au pouvoir de modification du contrat mais de la nature de l’encadrement mis en place. En d’autres termes, les cocontractants de l’administration à un contrat administratif ne sont pas fondés à demander l’annulation d’une décision de modification unilatérale de ce contrat à l’exception des décisions de résiliation qui peuvent faire l’objet d’un tel recours.


Hormis ce cas particulier, les cocontractants de l’administration peuvent uniquement demander au juge du contrat d’être indemnisés du préjudice subi à raison de la décision d’exécution. Si l’employeur ne respecte pas le délai de réflexion, la modification du contrat sera considérée comme nulle.


En effet, le contrat sujet à interprétation faisait notamment état des différentes clauses suivantes : une clause d’indivisibilité entre le contrat et le mandat de facturation accordé par le vendeur à l’acheteur, une clause de modification unilatérale du rythme de la collecte par l’acheteur, une clause de stockage exclusif du tank de lait mis à disposition du vendeur par l. Confrontés à une modification unilatérale de leur rémunération n’empêchant pas la continuation de leur contrat de travail, les salariés ont donc dorénavant a priori seulement le choix de demander. Aucune sanction n’est prévue pour le manquement à cette obligation, mais l’impossibilité de justifier du montant facilitera certainement la preuve de l’abus, en cas de saisine du juge.


Ils peuvent également demander aux juges d’imposer – le cas échéant sous astreinte – un. Par ailleurs, l’employeur peut proposer au salarié une requalification à la baisse entraînant une modification du contrat, à condition que cette rétrogradation soit proposée en tant que sanction disciplinaire suite à une faute de sa part.


Dans ce cas, le salarié qui refuserait s’exposerait à un licenciement pour faute. Code du travail énonce expressément que pendant la durée de leur mandat, les membres titulaires et suppléants des délégations du personnel et le délégué à la sécurité et à la santé ne peuvent pas faire l’objet d’une modification d’une clause essentielle de leur contrat de travail.


C’est le cas notamment des contrats de distribution. La fixation unilatérale du prix est toutefois encadrée afin d’éviter une exploitation abusive de cette prérogative.


Celle-ci doit être prévue par les parties et, en cas de contestation, ce nouvel article prévoit qu’une obligation de motivation du montant pèse sur la partie à l’origine de la fixation. Ainsi, les contrats administratifs peuvent être unilatéralement modifiés par l’administration, même sans faute du cocontractant. Afin d’encadrer cette prérogative pouvant mettre en péril la sécurité.


On sait qu’en cas de contrat conclu entre l’administration et un cocontractant, l’administration a certes des prérogatives (pouvoir de direction et de contrôle, pouvoir de sanction, pouvoir de modification unilatérale du contrat), mais le cocontractant a également certains droits. Elle dispose de pouvoirs unilatéraux de direction et de contrôle, d’un pouvoir de sanction-qu’il s’agisse de sanctions coercitives, pécuniaires ou résolutoires -ainsi que du pouvoir de résilier ou de modifier le contrat pour des motifs d’intérêt généralqui lui permettent d’éviter d’avoir à saisir le juge pour prononcer de telles mesures.

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